Lycéens au théâtre Sorano

La programmation du théâtre Sorano (saison 2019-2020)

Par admin lgtdeodat, publié le dimanche 6 octobre 2019 11:21 - Mis à jour le mardi 30 juin 2020 14:02

Une programmation composée de 9 spectacles est proposée cette année aux élèves par le théâtre Sorano :

  • Stallone : Un soir Lise, 25 ans, va au cinéma voir Rocky 3, l’œil du tigre de et avec Sylvester Stallone, l’histoire d’un boxeur qui, une fois devenu champion du monde, se laisse aller, perd son titre, et le regagne après s’être sérieusement repris en main. À la vision de ce film, simple, limpide, sincère et très efficace, Lise prend soudain conscience de la médiocrité de sa vie, et tout comme Rocky elle tente de se ressaisir… Du jour au lendemain ou presque, elle décide de reprendre ses études de médecine, de quitter son ami, et de rompre avec sa famille. Bref, elle change de vie. 

  • Du sale: Qu’est-ce qui peut bien naître de la rencontre entre deux arts, le rap et le théâtre, qui se ressemblent mais se côtoient finalement assez peu ? Quelle parole théâtrale et musicale va émerger ? « C’est pas normal que j’sois là. » Les deux interprètes, de manière profondément singulière, s’emparent de la scène pour donner vie à leurs peurs et à leurs désirs, à leurs rêves et à leurs cauchemars. DU SALE ! est comme un écrin où leur intensité, leurs rythmes et leurs mots, leur art de la métamorphose aussi peuvent se déployer.

  • Place : Pièce politique de source autobiographique, Place explore l’espace mental de la jeune femme qui décide à rebours d’aller à la rencontre de son histoire familiale. Déchirée entre sa culture maternelle, un Irak inaccessible et le présent d’une française « parfaitement » assimilée, Yasmine se dédouble. De ses souvenirs qui remontent ou qu’elle appelle, l’auteure-metteuse en scène Tamara Al Saadi cherche mots et récits, pour dire ses identités multiples, retrouvées, imposées, perdues… « Place, c’est l’histoire d’une quête, d’un moment où l’on peut nommer ce à quoi on appartient, ce dans quoi on se reconnaît, jusqu’à se faire mal, jusqu’à retourner contre soi des mécanismes de domination. »

  • Le marteau et la faucille: L’histoire d’un homme, Jerold Bradway, ancien trader qui vit aujourd’hui dans une prison, un camp aux contours flous, avec d’autres détenus qui, comme lui, puissants financiers, ont fait fortune dans les hedge funds ou, marchands d’arts, ont détourné des milliards de dollars. Réflexion « sur la possession et la perte, sur la fragilité des hommes, sur leurs rêves de liens, sur l’absence d’espoir », ce monologue interprété par Joseph Drouet nous place face à « une vision immense du vide contemporain ».

  • Cocorico: Cocorico, c’est le tableau d’une vie, celle d’un monsieur tout le monde, avec ses petits événements qui font de grands souvenirs. Un duo burlesque de haute volée, dans les pas de Chaplin, Keaton et Tati, qui fait de nos vies ordinaires un hymne à la joie et au plaisir partagé. Le duo, musical en diable, s’appuie sur la mémoire collective et l’imaginaire des spectateurs, à partir d’un art universel, le mime. Ils passent en revue nos espoirs et nos défauts, nos manies et nos ridicules. Ils croisent le Tour de France, un défilé du 14 juillet, des majorettes, un feu d’artifices, des cow-boys ou des dresseurs de fauves.

  • L'assommoir: Sous la houlette du metteur en scène David Czesienski, le Collectif OS’O s’empare avec jubilation du roman de Zola. Tour à tour interprètes ou narrateurs, les comédiens déroulent, verre après verre, le tragique destin de l’honnête blanchisseuse, Gervaise Macquart dans le quartier de la Goutte d’Or à Paris. Mère de deux enfants, abandonnée par son mari, Gervaise travaille dur pour réaliser son rêve : ouvrir sa propre blanchisserie. Malheureusement, après un accident, son nouvel époux, Coupeau, sombre dans la paresse et l’alcoolisme, et Gervaise va inexorablement à son tour glisser vers la déchéance…

  • Zaï zaï zaï: Adaptation de la bande dessinée corrosive et satirique, Fabcaro épingle les dysfonctionnements et les absurdités d’une société de consommation paranoïaque, en pleine crise sécuritaire et hystérie médiatique. Fabrice est à la caisse d’un supermarché lorsque la caissière lui demande s’il a la carte du magasin, il a beau fouiller ses poches, il ne la trouve pas. Arrgh… Il l’a oubliée dans son autre pantalon. La caissière appelle la sécurité. Fabrice prend la fuite. En quelques heures, il devient l’ennemi public numéro un… Comment ne pas succomber à l’humour ravageur et délirant de Zaï Zaï Zaï Zaï ?

  • Des caravelles et des batailles: Quelque part en Europe, aujourd’hui. Un curieux microcosme, qui séjourne librement dans un lieu à l’écart de l’agitation du monde, accueille un nouveau venu selon un protocole enthousiaste. À travers ses yeux, ce lieu à l’imaginaire étrangement décuplé se dévoile peu à peu, et agit comme une énigme. On découvre la sensibilité des résidents, l’étonnante joie de leurs activités en même temps que le vertige de leurs préoccupations.

  • Phèdre: L’exploration des fantasmes, où l’amour, la haine et la mort ont le même visage, est ici poussée jusqu’aux limites de l’innommable. L’amour, monstre naissant, monstre dévorateur ! Un premier, un unique regard, et, tel un alien, le désir subvertit les sujets, les rend méconnaissables à eux-mêmes, s’introduit dans les chairs, s’en empare et les déchire. Racine ose montrer la jouissance dans laquelle les corps sont emportés, et qui bouleverse les protagonistes, parce qu’elle est interdite. Un combat inexorable se joue au coeur de la tragédie, entre l’ombre et la lumière. Dans ce monde où l’expression des passions est à la fois empêchée et exaltée, l’aveu est d’autant plus terrible à dire.